Le tableau vivant d’un village de la campagne française d’aujourd’hui, dépeint par un écrivain togolais.En France, au nord de la Loire. Un écrivain togolais est accueilli en résidence d’écriture à Moisant, village de mille habitants. On l’installe dans un ancien presbytère, on l’invite à déjeuner, on lui présente les uns et les autres. Des plaines dénudées, un unique café, une place du village à peine animée en cet automne ensoleillé, une église déserte. Ces endroits sans aspérités, ces gens plus ou moins retirés de la vie active, prennent peu à peu du relief. Les habitants se muent en personnages de roman. Car les meurtrissures ne sont pas rares, mine de rien ; la haine et la générosité non plus. Théo Ananissoh nous convie à le suivre dans une observation fine des émotions de « villageois » français. Venu d’ailleurs, il évite cependant tout exotisme. Par-delà, son regard attentionné et sensible fait de Moisant le tranquille théâtre d’un questionnement sur la condition humaine.